Douleurs

Douleurs

On ne démontre plus l’efficacité de l’hypnose dans l’analgésie. Il semble tout à fait acquis qu’il serait impossible d’opérer sous hypnose si ça ne marchait pas. Le médicament comme seul traitement de la douleur est dans bon nombre de cas, insuffisant. Effets indésirables, interactions médicamenteuses, contre-indications et fragilité des patients peuvent entraver l’efficacité recherchée, ou limiter leur utilisation. La douleur est une entité complexe.

L’OMS en donne une définition particulièrement intéressante : « c’est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes ».

La douleur touche donc à la fois le corps et l’esprit et ne s’exprime pas forcément sur la base d’une lésion tissulaire active. (ex : Douleur du membre fantôme). Milton Erickson considère la douleur chronique comme une construction mentale dont 1/3 résulte de la douleur passée et remémorée (inconscient), 1/3 de douleur présente (consciente) et 1/3 de douleur anticipée du futur (inconscient). Il n’est pas rare de se sentir déjà soulagé par le simple fait d’avoir pris rendez-vous chez le médecin. De la même façon, lorsqu’un soin antérieur a été douloureux, la simple pensée de devoir recommencer a tendance à provoquer le recul et parfois même une sensation douloureuse avant même d’être touché… D’autre part, chaque personne souffrante a une représentation de sa douleur qui lui est propre.

Le praticien s’attachera à la définir le plus précisément possible afin de pouvoir agir sur ces représentations mentales, sensorielles et émotionnelles subjectives. Ainsi, comme on taille un costume sur mesure, il sera possible sous hypnose de transformer les ressentis, les émotions liées au contexte douloureux favorisant l’analgésie.